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Points de discussion mensuels sur les marchés boursiers

Un examen des tendances et des dynamiques des marchés boursiers mondiaux.

Ross Cartwright
Stratège principal,
Groupe des solutions de placement

 

Past Installments
février 2024

 

En résumé

  • L’IA et les facteurs macroéconomiques continuent de stimuler les marchés boursiers
  • Les ratios et les Sept Magnifiques font le gros du travail
  • La marge de sécurité des sociétés américaines s’est resserrée par rapport à celle des sociétés européennes

L’IA et les facteurs macroéconomiques continuent de stimuler les marchés boursiers, mais les arguments macroéconomiques aux États-Unis ont changé. Alors qu’ils s’appuyaient auparavant sur la modification de la composition des émissions de titres de créance du département du Trésor américain l’automne dernier et sur le ton plus conciliant de la Réserve fédérale américaine (la « Fed »), ils reposent maintenant sur l’idée que le contexte est idéal pour les marchés boursiers: une croissance vigoureuse, une inflation qui, croit-on, se rapproche de la cible de 2 % de la Fed (malgré la légère hausse en janvier) et des marchés de l’emploi stables, qui soutiennent les consommateurs. Ce triumvirat a propulsé les marchés à des sommets inégalés. La hausse de 50 points de base du taux des obligations à 10 ans et les attentes tablant désormais sur seulement trois réductions de taux en 2024 (par rapport à six en janvier) n’ont pas réussi à décourager les investisseurs en actions. Soudainement, nous avons abandonné l’idée que les baisses de taux allaient stimuler les actions et misons maintenant sur la croissance et le rebond de la productivité. Parlant de productivité, Goldman Sachs a publié un rapport qui indique que la vague actuelle d’innovations dans le domaine de la santé, comme la découverte de médicaments propulsée par l’IA, conjuguée aux médicamentsGLP-1 (médicaments contre l’obésité et le diabète), pourrait faire augmenter le PIB des États-Unis de 1,3 %. 

L’appétit pour le risque a été soutenu par les résultats de Nvidia, de Meta et d’Amazon, qui ont retenu toute l’attention, et une bonne partie du marché a suivi la parade. Étonnamment, Meta a réduit son effectif d’un tiers tout en doublant son bénéfice par action, une tendance que Scott Galloway qualifie avec éloquence d’Ozempic des affaires. Est-ce le début des gains de productivité liés à l’IA? Même si beaucoup de capitaux sont investis dans la construction d’infrastructures et de solutions d’IA, seules quelques sociétés ont vu leurs revenus ou leurs marges s’améliorer. Les sociétés à mégacapitalisation semblent les mieux placées pour en profiter, ce que le marché reconnait, mais même si les capitaux se rueront sur les « actions de l’IA », certaines seront décevantes.

Malgré les bénéfices substantiels de quelques sociétés à mégacapitalisation, c’est l’expansion des ratios C/B qui continue de stimuler l’ensemble du marché. Le ratio C/B de l’indice S&P 500 a augmenté de 6 % pour s’établir à 24,4 au cours des deux premiers mois de 2024, tandis que celui de l’indice de rendement total S&P 500 a progressé de 7,1 % pendant cette même période. Parallèlement, le ratio de l’indice Bloomberg des Sept Magnifiques est passé de 35x à 40x. Si l’on creuse un peu, on voit que ce sont les Sept Magnifiques qui sont le moteur de croissance des bénéfices. Les bénéfices de l’indice S&P 500 ont augmenté de 8 % au dernier trimestre, mais sans les Sept Magnifiques, cette donnée est plutôt de -2 %. Nous croyons cependant que la croissance des bénéfices en 2024 sera probablement plus généralisée, à mesure que la croissance économique reprendra.

La vigueur des données économiques a déclenché des débats sur la persistance de l’inflation et sur la question de savoir si la Fed réduira les taux, même une seule fois, cette année. Étant donné qu’il s’agit d’une année électorale, la Fed est sur la corde raide, car il y a fort à parier que ses décisions seront reprises par les deux principaux partis politiques pour soutenir des arguments divergents. Bien que les signes pointant vers des perspectives favorables pour l’économie soient nombreux, trois thèmes doivent être surveillés de près:

  • Dépenses de consommation – Des marques de faiblesse croissante apparaissent.
  • Chômage – Comme il s’agit d’un indicateur à retardement, il faut analyser les indicateurs comme les heures travaillées et les postes vacants.
  • Petites entreprises – La hausse des taux d’intérêt et des coûts des intrants pèse lourd.
Les actions européennes se sont également redressées, soutenues par la vague de l’IA, mais peut-être aussi par l’amélioration des données économiques régionales, alors que les produits de luxe profitent de la résilience de la demande des consommateurs chinois. L’année a bien commencé pour bon nombre des marchés boursiers dans le monde, y compris le Japon, qui a atteint de nouveaux sommets. La hausse des actions japonaises est attribuable à l’amélioration de la gouvernance d’entreprise, à la répartition du capital et à la volonté accrue de mobiliser les actionnaires. De plus, les pressions exercées par la Bourse de Tokyo poussent les sociétés à bonifier le rendement des capitaux propres et à dénouer les participations croisées.
 
Au 29 février 2024, le ratio de l’indice MSCI Europe était de 14x, ce qui représente un escompte important par rapport à l’indice S&P 500. Et même en tenant compte de l’écart entre les secteurs qui composent les indices, les actions européennes se négocient à un escompte important. Les actions américaines devraient se négocier avec une prime, mais elles profitent de certains avantages, comme le fait que le pays est le chef de file mondial de la technologie, des coûts de l’énergie inférieurs (et l’autonomie), une situation démographique plus saine, une plus grande souplesse de la main-d’œuvre et une meilleure productivité, ce qui se traduit par une croissance des bénéfices et une surcote supérieures. Les marchés boursiers européens ne sont toutefois pas aussi concentrés que ceux des États-Unis, même si leurs titres les plus importants affichent également des ratios élevés. Selon ASR, les cinq titres les plus performants en Europe se négociaient à un ratio C/B prévisionnel de 28x au 29 février 2024. La réalité des marchés boursiers américains et européens est différente, et la marge de sécurité des sociétés américaines s’est resserrée en regard de celle des sociétés européennes.
 
 
 
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