Cinq thèmes clés pour le deuxième semestre de l’année – titres à revenu fixe
FOURNI PAR : Équipe Points de vue sur les marchés
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RÉSUMÉ
RÉSUMÉ
Jusqu’ici, l’année a été difficile pour les marchés mondiaux, en raison principalement de l’incertitude politique élevée découlant de la volatilité macroéconomique. Dans ce contexte, il est devenu plus compliqué de maintenir une forte conviction en faveur d’une durée longue en raison de l’approche plus prudente adoptée par plusieurs banques centrales (thème 1). Nous croyons néanmoins que les titres de créance demeurent positionnés d’une façon avantageuse pour la période à venir, d’autant plus que les écarts de taux pourraient ne pas être aussi importants qu’ils en ont l’air en raison de la prime de risque plus élevée intégrée aux taux des bons du Trésor américain sous-jacents (thème 2). Même si les marchés boursiers font face à des difficultés potentielles, notamment parce qu’ils ne tiennent compte que d’un scénario idéal, les titres à revenu fixe redeviennent une catégorie d’actif intéressante qui permet de réduire le risque, d’autant plus que nous prévoyons que la corrélation entre les actions et les obligations continuera se normaliser à la baisse (thème 3). La diversification mondiale est devenue essentielle à la suite de la remise en question de l’exceptionnalisme américain. Les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale tirent le meilleur parti de ce nouveau thème et, comme le dollar américain subit des pressions croissantes (thème 4), nous croyons que les conditions de succès sont réunies pour cette catégorie d’actif. Enfin, la popularité du crédit privé n’est plus à démontrer, mais nous croyons que cette catégorie d’actif pourrait faire face à des difficultés. Bien qu’une exposition aux titres de créance privés demeure logique dans le cadre d’une répartition stratégique plus large de l’actif, nous encourageons les investisseurs mondiaux à rajuster leur pondération, compte tenu des difficultés prévues (thème 5).
Les titres à revenu fixe demeurent bien positionnés dans un contexte de marché difficile, mais la diversification mondiale est plus essentielle que jamais.
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L’accalmie de la durée
L’accalmie de la durée
Une durée neutre semble être la bonne solution dans de nombreux marchés. En l’absence d’un choc macroéconomique important, il est de plus en plus compliqué de maintenir une forte conviction en faveur d’une durée longue sur un certain nombre de marchés. Cela s’explique par l’approche plus prudente que la plupart des banques centrales ont adoptée et, en même temps, par les risques budgétaires plus élevés qui ont exercé des pressions à la hausse sur les taux à long terme dans de nombreux endroits. Aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) est maintenant en mode attentiste, espérant d’avoir une meilleure idée de l’incidence macroéconomique des droits de douane. Le marché des taux anticipe certains assouplissements de la part de la Fed au cours des 12 prochains mois, mais il en faudra beaucoup pour qu’elle surprenne par une orientation plus conciliante. Parallèlement, en Europe, la Banque centrale européenne est sur le point de terminer son cycle d’assouplissement en raison d’une amélioration considérable des perspectives macroéconomiques dans la région grâce à d’importantes mesures budgétaires. Par conséquent, les signaux favorables à une durée longue dans la zone euro se sont considérablement affaiblis.
Que surveillons-nous au cours de la période à venir? Pour l’instant, l’incertitude macroéconomique demeure élevée, et c’est le principal obstacle à l’établissement d’une forte confiance à l’égard des taux. Sur le front de la croissance mondiale, les principales sources de risque de baisse comprennent les répercussions des droits de douane, la piètre confiance des consommateurs et des entreprises et les perturbations du commerce mondial. Aux États-Unis, nous ajouterions les répercussions potentielles du gel de l’immigration. Même si les droits de douane sont potentiellement inflationnistes, nous nous attendons à ce que l’accent soit mis sur les risques liés à la croissance pour la période à venir. Il faudra donc une détérioration tangible des perspectives de croissance, suivie de signaux plus conciliants de la part des banques centrales, pour avoir une meilleure idée de la durée. Compte tenu de l’évolution macroéconomique locale, le Royaume-Uni et l’Australie se distinguent comme les deux principaux pays où il est le plus logique d’opter pour une durée longue. Par ailleurs, le rétablissement de la rigueur budgétaire contribuerait à soutenir la demande de taux à long terme dans de nombreux marchés, mais nous ne nous attendons pas à ce que cela se produise pour l’instant.
- Gérer de façon prudente la durée face à l’incertitude macroéconomique élevée
- Exploiter le portage attrayant comme principale source de rendements potentiels
- Mettre l’accent sur la sélection des titres comme principal facteur de création de valeur
MESURES À ENVISAGER
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Les écarts de taux sont-ils mal mesurés?
Les écarts de taux sont-ils mal mesurés?
Peut-on encore considérer les taux des obligations du Trésor américain comme des taux sans risque? Le marché des titres du Trésor américain était auparavant considéré comme la valeur refuge ultime, mais l’évolution récente du marché laisse entendre que les qualités défensives de ces titres se sont affaiblies, car la principale source d’incertitude politique depuis le jour de la libération provient des États-Unis. On pourrait même soutenir que la crédibilité du cadre politique a été remise en question par les investisseurs mondiaux. Dans ce contexte, nous avons observé une forte hausse des taux des obligations du Trésor américain à long terme, principalement en raison de l’augmentation de la prime de risque budgétaire et, de façon plus générale, de l’érosion de la qualité des titres de créance souverains américains. Notre mesure de la prime de risque budgétaire implicite du marché est à son plus haut niveau depuis 2011.
Des taux de rendement des obligations du Trésor américain aux écarts de taux. Si les taux des obligations du Trésor américain ne peuvent désormais plus être considérés comme des taux sans risque, est-il toujours approprié de calculer les écarts de taux par rapport à ces derniers? Se peut-il que les écarts de taux des obligations de sociétés aient été mal mesurés? Se peut-il même que les écarts de taux des obligations de sociétés aient été beaucoup plus attrayants que ce que les investisseurs pensaient? Au risque de faire preuve d’un peu d’audace, Points de vue sur les marchés propose de calculer des écarts de taux rajustés qui tiennent compte de la hausse du risque des titres de créance souverains intégré aux obligations du Trésor américain. Nous procédons de la façon suivante : l’écart de crédit rajusté est estimé en fonction de la différence entre le taux des obligations de sociétés et le taux des obligations du Trésor rajusté, ce dernier tenant compte de la variation du risque souverain au fil du temps. Les résultats sont particulièrement révélateurs. Les écarts de taux rajustés des titres de catégorie investissement sont actuellement estimés à 140 points de base (pb), ce qui correspond au 60e percentile sur 10 ans1. Autrement dit, lorsque l’on tient compte de l’érosion intégrée du risque souverain, les écarts de taux des titres de catégorie investissement pourraient être plus attrayants que ne le laissent entrevoir les niveaux absolus des écarts non rajustés.
- Ne pas considérer le niveau serré des écarts de taux comme un obstacle à l’exposition aux titres de créance de catégorie investissement
- Préférer l’exposition aux titres de créance de catégorie investissement plutôt qu’aux titres de créances souverains dans les pays aux prises avec des risques budgétaires élevés
MESURES À ENVISAGER
Remarques importantes relatives au risque : Les placements dans des titres de créance peuvent perdre de la valeur en raison du déclin de la qualité du crédit de l’émetteur, de l’emprunteur, de la contrepartie ou d’une autre entité responsable du remboursement, des actifs sous-jacents ou de l’évolution du contexte économique ou politique, de la situation de l’émetteur ou d’autres conditions, ou à la perception à l’égard de ces facteurs. Certains types de titres de créance peuvent être plus sensibles à ces facteurs, et donc plus volatils. Par ailleurs, les titres de créance comportent des risques de taux d’intérêt (habituellement, quand les taux d’intérêt grimpent, les cours baissent). Par conséquent, la valeur du portefeuille pourrait diminuer en période de hausse des taux d’intérêt.
Les marchés émergents peuvent présenter moins de structure, de profondeur et de surveillance en ce qui concerne la réglementation, les opérations et les dépositaires, ainsi que plus d’instabilité politique, sociale, géopolitique et économique que les marchés développés.
La diversification ne garantit pas un gain ou une protection contre les pertes.
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La normalisation actuelle de la corrélation entre les obligations et les actions
La normalisation actuelle de la corrélation entre les obligations et les actions
Nous avons largement dépassé le sommet de la corrélation entre les obligations et les actions. Deux régimes macroéconomiques puissants qui ont dominé au cours des dernières années peuvent expliquer pourquoi la corrélation entre les obligations et les actions a atteint un sommet il y a un certain temps. Tout a commencé par le soi-disant régime de « crainte de la Fed », lorsque les banques centrales ont relevé massivement leur taux directeur, ce qui a perturbé les marchés mondiaux des titres à revenu fixe et des actions. Cette période, qui s’est terminée en décembre 2023 par un changement de cap de la Fed vers une politique conciliante, a été caractérisée par une forte corrélation entre les obligations et les actions. Puis, un régime idéal a suivi, stimulant cette fois-ci le rendement des marchés des titres à revenu fixe et des actions, car les banques centrales ont adopté une approche conciliante et l’appétit des investisseurs s’est fortement redressé. Cela a entraîné un sommet dans la corrélation entre les actifs. Le nouveau régime macroéconomique est toutefois très différent. Il est caractérisé par d’importants risques à l’échelle mondiale, une incertitude politique accrue et une volatilité macroéconomique élevée. Ce nouveau régime offre des signaux précurseurs indiquant que la corrélation entre les obligations et les actions s’apprête à diminuer.
Les titres à revenu fixe devraient retrouver leur statut de facteur de diversification de portefeuille. Pour la suite, nous croyons que les titres à revenu fixe sont en bonne position pour offrir des caractéristiques défensives attrayantes dans un contexte macroéconomique et de marché plus complexe. La normalisation accrue de la corrélation entre les actifs devrait faciliter le tout. Quelle que soit la direction que prendra la corrélation à l’avenir, il est également important de souligner que les titres à revenu fixe peuvent être une catégorie d’actif efficace pour la gestion de la volatilité. Il est peu probable que le rendement des titres à revenu fixe soit attribuable à la compression des taux ou des écarts de taux, mais le portage, qui atteint des sommets historiques, pourrait être en mesure d’offrir une base solide pour les rendements attendus. Parallèlement, en ce qui concerne les actions, le rendement a été particulièrement robuste au cours des derniers mois, mais on craint de plus en plus que le marché se concentre uniquement sur un scénario parfait, d’autant plus que la croissance des ratios est actuellement le principal facteur de rendement. Bien que la hausse des taux d’intérêt constitue toujours une menace pour une hausse de la pondération des titres à revenu fixe, nous croyons que le contexte économique mondial actuel, marqué par un assouplissement de la politique monétaire et des taux de portage attrayants, devrait aider à compenser et à atténuer toute volatilité des taux. Dans ce contexte, les titres à revenu fixe sont prêts à offrir une couverture du risque lié aux actions.
- Favoriser les titres à revenu fixe comme une catégorie d’actif attrayante pour réduire le risque
- Mettre l’accent sur la diversification entre les catégories d’actif et les régions comme approche de gestion du risque
MESURES À ENVISAGER
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Les conditions de succès sont réunies pour les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale
Les conditions de succès sont réunies pour les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale
Deux attributs clés : la diversification mondiale et l’exposition aux devises. L’une des principales leçons que nous avons tirées de l’expérience de 2025 jusqu’à présent est l’importance de la diversification mondiale. Les investisseurs mondiaux surpondéraient peut-être les États-Unis en raison de l’exceptionnalisme perçu de ce pays, mais ce scénario a connu des difficultés importantes lorsqu’il a déclenché une guerre commerciale. L’autre événement important est la fin du cycle du dollar fort, qui témoigne en partie d’une nouvelle allocation mondiale des capitaux au détriment des États-Unis. Dans ce contexte, nous croyons que les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale sont en position idéale pour tirer parti de ces deux forces du marché. Ces titres offrent une importante diversification géographique. En effet, le principal indice de référence, l’indice J.P. Morgan GBI EM Diversified, comprend 19 pays répartis en Asie, dans la région de l’EMOA et en Amérique latine. Plus important encore, même si la conjoncture macroéconomique mondiale demeure essentielle pour cette catégorie d’actif, les facteurs macroéconomiques locaux, en particulier la politique des banques centrales et l’inflation nationale, ont tendance à avoir une incidence majeure sur le rendement des marchés locaux. Parallèlement, en ce qui concerne l’exposition aux devises, l’une des principales caractéristiques des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale est évidemment le risque de change intégré dans les marchés émergents. Il y a donc des moments où il faut être très prudent à l’égard de ces titres. Mais lorsque le dollar faiblit, comme c’est le cas à l’heure actuelle, les conditions de succès sont réunies pour qu’ils performent bien.
L’attrait des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale. L’endroit où trouver des taux réels attrayants se situe, selon nous, dans les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale. Les taux réels des marchés émergents s’établissaient à plus de 3 % à la fin de mai. Il s’agit de plus du double des rendements produits par les marchés développés (selon un panier de référence composé aux deux tiers des taux des obligations du Trésor américain et au tiers des taux des obligations). Non seulement les taux sont-ils intéressants, mais il existe également un important potentiel de compression des taux compte tenu de l’ampleur des réductions de taux attendues sur les marchés émergents. En effet, de nombreuses banques centrales des marchés émergents sont toujours résolument en phase d’assouplissement, de l’Amérique latine à l’Europe centrale (moins en Asie en ce moment), ce qui signifie que les données fondamentales en monnaie locale des marchés émergents sont favorables. Dans l’ensemble, les trois composantes du rendement des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale vont toutes dans la bonne direction pour que cette catégorie d’actif continue de produire des rendements attrayants au cours de la période à venir : des taux attrayants, une compression des taux et, finalement, une appréciation du taux de change dans un scénario de dépréciation du dollar américain. Nous demeurons toutefois à l’affût de toute hausse du dollar ou de tout choc naissant de la croissance qui nuirait à l’appréciation du taux de change des marchés émergents.
- Envisager d’augmenter la pondération des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale
- Tirer parti des avantages potentiels de la diversification mondiale et des taux attrayants qu’elle peut offrir
MESURES À ENVISAGER
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Difficultés liées aux titres de créance privés
Difficultés liées aux titres de créance privés
Une pondération des titres de créance privés est logique dans une répartition de l’actif stratégique plus large. Les avantages des titres de créance privés sont maintenant bien connus. Ces titres offrent des avantages sur le plan de la diversification et produisent des taux qui ont tendance à être plus intéressants que ceux des marchés des titres de créance publics, tout en offrant une volatilité plus faible, même si nous pouvons soutenir que cette volatilité moindre reflète l’absence d’évaluation en temps réel et pourrait dissimuler un niveau de risque sous-jacent plus élevé. Ils donnent également accès à des stratégies de prêt spécialisées, comme les prêts directs, le financement mezzanine, les titres de créance immobiliers ou ceux de sociétés en difficulté. Ces stratégies comprennent souvent une personnalisation et des modalités qui peuvent être négociées sur mesure pour répondre à des objectifs de risque-rendement précis. Finalement, les titres de créance privés peuvent également être perçus comme une couverture efficace contre l’inflation compte tenu de la grande proportion de transactions comportant des taux variables. Les titres de créance privés ont pris de l’ampleur en tant que catégorie d’actif à la suite de la crise financière mondiale. Depuis, ils ont connu une croissance exponentielle pour atteindre un actif sous gestion estimé à environ 1 200 G$ US2.
La catégorie d’actif est devenue plus saturée en raison de son récent succès, ce qui entraîne deux conséquences interreliées. Premièrement, il est devenu plus difficile d’investir des liquidités, car la concurrence pour trouver des occasions de prêt privé a augmenté. Cette situation a non seulement entraîné une hausse des liquidités, mais elle pourrait aussi nuire aux rendements attendus pour cette catégorie d’actif au cours de la période à venir. Bien que nous puissions encore tenir compte d’une prime d’illiquidité, nous sommes d’avis qu’elle est maintenant beaucoup plus faible qu’avant. Il convient de noter que les fonds à capital fixe de titres de créance privés ont inscrit un rendement annuel de 6,9 % en 2024 selon l’indice MSCI Private Capital Universe, soit un rendement inférieur d’environ 130 pb à celui de l’indice US high yield l’an dernier3.
L’accent mis récemment sur le risque de liquidité devrait causer des difficultés aux titres de créance privés à l’avenir. Ces derniers sont beaucoup moins liquides que les titres à revenu fixe publics, car ils ne sont pas négociables par des moyens conventionnels et sont beaucoup moins transparents que les titres de créance publics. La crise des régimes de retraite au Royaume-Uni en 2022 et les tensions bancaires aux États-Unis et en Europe en mars 2023 nous ont rappelé que la saine gestion du risque de liquidité est un pilier important de tout processus de placement. Autrement dit, la gestion de la liquidité est maintenant une priorité pour les investisseurs mondiaux. Dans des conditions de marché extrêmes, il peut être très difficile de gérer le coût d’une renonciation à la liquidité du portefeuille. Dans cette optique, nous croyons qu’une surpondération des titres de créance privés pourrait être plus difficile à justifier, surtout pour les investisseurs qui ont d’importants besoins de liquidité. En revanche, les titres à revenu fixe publics représentent une option bien plus intéressante pour maintenir une liquidité adéquate du portefeuille.
- Review appropriate sizing of allocation to private credit
- Explore attractive alternatives to private credit, including public fixed income
ACTIONS TO CONSIDER
Les opinions exprimées dans le présent document sont celles du Groupe des stratégies et analyses de MFS au sein de l’unité de distribution de MFS et peuvent différer de celles des gestionnaires de portefeuille ainsi que des analystes de recherche de MFS. Ces opinions peuvent changer sans préavis et ne doivent pas être interprétées comme des conseils de placement, des recommandations de titres ou une indication d’intention de placement du conseiller au nom de MFS.
1 Sources : Bloomberg et MFS. Indice Bloomberg US IG credit. Écarts = écarts rajustés en fonction des options. Les écarts rajustés sont estimés en soustrayant la prime à l’échéance des taux pour tenir compte de la variation du risque de crédit. Données au 30 mai 2025.
2 Sources : Calculs de l’auteur selon la BRI et Pitchbook. Données au 31 décembre 2024.
3 Sources : Bloomberg et MSCI. Données annuelles au 31 décembre 2024. Capital privé = indice MSCI Private Capital Universe. Oblig. amér. rend. él. = indice Bloomberg US High Yield.BLOOMBERGMD est une marque de commerce et de service de Bloomberg Finance L.P. et de ses sociétés affiliées (collectivement « Bloomberg »). Bloomberg ou les concédants de licence de Bloomberg détiennent tous les droits patrimoniaux des indices Bloomberg. Bloomberg n’approuve ni n’endosse ce document, n’offre de garantie quant à l’exactitude ou l’exhaustivité des renseignements qu’il contient ou n’offre de garantie, expresse ou implicite, relativement aux résultats pouvant être obtenus par suite de leur utilisation et, dans toute la mesure où cela est permis par la loi, ne saurait être tenue responsable des préjudices ou dommages pouvant en découler.
Source des données de l’indice : MSCI. MSCI ne donne aucune garantie ni ne fait aucune déclaration, explicite ou implicite, et ne peut être tenue responsable quant aux données présentées dans le présent document. Il est interdit de diffuser les données de MSCI ou de les utiliser comme base pour d’autres indices, valeurs mobilières ou produits financiers. MSCI n’a pas approuvé, revu ou produit le présent document.
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L’accalmie de la durée
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Les écarts de taux sont-ils mal mesurés?
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La normalisation actuelle de la corrélation entre les obligations et les actions
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Les conditions de succès sont réunies pour les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale
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Difficultés liées aux titres de créance privés
RÉSUMÉ
Jusqu’ici, l’année a été difficile pour les marchés mondiaux, en raison principalement de l’incertitude politique élevée découlant de la volatilité macroéconomique. Dans ce contexte, il est devenu plus compliqué de maintenir une forte conviction en faveur d’une durée longue en raison de l’approche plus prudente adoptée par plusieurs banques centrales (thème 1). Nous croyons néanmoins que les titres de créance demeurent positionnés d’une façon avantageuse pour la période à venir, d’autant plus que les écarts de taux pourraient ne pas être aussi importants qu’ils en ont l’air en raison de la prime de risque plus élevée intégrée aux taux des bons du Trésor américain sous-jacents (thème 2). Même si les marchés boursiers font face à des difficultés potentielles, notamment parce qu’ils ne tiennent compte que d’un scénario idéal, les titres à revenu fixe redeviennent une catégorie d’actif intéressante qui permet de réduire le risque, d’autant plus que nous prévoyons que la corrélation entre les actions et les obligations continuera se normaliser à la baisse (thème 3). La diversification mondiale est devenue essentielle à la suite de la remise en question de l’exceptionnalisme américain. Les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale tirent le meilleur parti de ce nouveau thème et, comme le dollar américain subit des pressions croissantes (thème 4), nous croyons que les conditions de succès sont réunies pour cette catégorie d’actif. Enfin, la popularité du crédit privé n’est plus à démontrer, mais nous croyons que cette catégorie d’actif pourrait faire face à des difficultés. Bien qu’une exposition aux titres de créance privés demeure logique dans le cadre d’une répartition stratégique plus large de l’actif, nous encourageons les investisseurs mondiaux à rajuster leur pondération, compte tenu des difficultés prévues (thème 5).
Les titres à revenu fixe demeurent bien positionnés dans un contexte de marché difficile, mais la diversification mondiale est plus essentielle que jamais.
L’accalmie de la durée
Une durée neutre semble être la bonne solution dans de nombreux marchés. En l’absence d’un choc macroéconomique important, il est de plus en plus compliqué de maintenir une forte conviction en faveur d’une durée longue sur un certain nombre de marchés. Cela s’explique par l’approche plus prudente que la plupart des banques centrales ont adoptée et, en même temps, par les risques budgétaires plus élevés qui ont exercé des pressions à la hausse sur les taux à long terme dans de nombreux endroits. Aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) est maintenant en mode attentiste, espérant d’avoir une meilleure idée de l’incidence macroéconomique des droits de douane. Le marché des taux anticipe certains assouplissements de la part de la Fed au cours des 12 prochains mois, mais il en faudra beaucoup pour qu’elle surprenne par une orientation plus conciliante. Parallèlement, en Europe, la Banque centrale européenne est sur le point de terminer son cycle d’assouplissement en raison d’une amélioration considérable des perspectives macroéconomiques dans la région grâce à d’importantes mesures budgétaires. Par conséquent, les signaux favorables à une durée longue dans la zone euro se sont considérablement affaiblis.
Que surveillons-nous au cours de la période à venir? Pour l’instant, l’incertitude macroéconomique demeure élevée, et c’est le principal obstacle à l’établissement d’une forte confiance à l’égard des taux. Sur le front de la croissance mondiale, les principales sources de risque de baisse comprennent les répercussions des droits de douane, la piètre confiance des consommateurs et des entreprises et les perturbations du commerce mondial. Aux États-Unis, nous ajouterions les répercussions potentielles du gel de l’immigration. Même si les droits de douane sont potentiellement inflationnistes, nous nous attendons à ce que l’accent soit mis sur les risques liés à la croissance pour la période à venir. Il faudra donc une détérioration tangible des perspectives de croissance, suivie de signaux plus conciliants de la part des banques centrales, pour avoir une meilleure idée de la durée. Compte tenu de l’évolution macroéconomique locale, le Royaume-Uni et l’Australie se distinguent comme les deux principaux pays où il est le plus logique d’opter pour une durée longue. Par ailleurs, le rétablissement de la rigueur budgétaire contribuerait à soutenir la demande de taux à long terme dans de nombreux marchés, mais nous ne nous attendons pas à ce que cela se produise pour l’instant.
MESURES À ENVISAGER |
Les écarts de taux sont-ils mal mesurés?
Peut-on encore considérer les taux des obligations du Trésor américain comme des taux sans risque? Le marché des titres du Trésor américain était auparavant considéré comme la valeur refuge ultime, mais l’évolution récente du marché laisse entendre que les qualités défensives de ces titres se sont affaiblies, car la principale source d’incertitude politique depuis le jour de la libération provient des États-Unis. On pourrait même soutenir que la crédibilité du cadre politique a été remise en question par les investisseurs mondiaux. Dans ce contexte, nous avons observé une forte hausse des taux des obligations du Trésor américain à long terme, principalement en raison de l’augmentation de la prime de risque budgétaire et, de façon plus générale, de l’érosion de la qualité des titres de créance souverains américains. Notre mesure de la prime de risque budgétaire implicite du marché est à son plus haut niveau depuis 2011.
Des taux de rendement des obligations du Trésor américain aux écarts de taux. Si les taux des obligations du Trésor américain ne peuvent désormais plus être considérés comme des taux sans risque, est-il toujours approprié de calculer les écarts de taux par rapport à ces derniers? Se peut-il que les écarts de taux des obligations de sociétés aient été mal mesurés? Se peut-il même que les écarts de taux des obligations de sociétés aient été beaucoup plus attrayants que ce que les investisseurs pensaient? Au risque de faire preuve d’un peu d’audace, Points de vue sur les marchés propose de calculer des écarts de taux rajustés qui tiennent compte de la hausse du risque des titres de créance souverains intégré aux obligations du Trésor américain. Nous procédons de la façon suivante : l’écart de crédit rajusté est estimé en fonction de la différence entre le taux des obligations de sociétés et le taux des obligations du Trésor rajusté, ce dernier tenant compte de la variation du risque souverain au fil du temps. Les résultats sont particulièrement révélateurs. Les écarts de taux rajustés des titres de catégorie investissement sont actuellement estimés à 140 points de base (pb), ce qui correspond au 60e percentile sur 10 ans1. Autrement dit, lorsque l’on tient compte de l’érosion intégrée du risque souverain, les écarts de taux des titres de catégorie investissement pourraient être plus attrayants que ne le laissent entrevoir les niveaux absolus des écarts non rajustés.
MESURES À ENVISAGER |
Remarques importantes relatives au risque : Les placements dans des titres de créance peuvent perdre de la valeur en raison du déclin de la qualité du crédit de l’émetteur, de l’emprunteur, de la contrepartie ou d’une autre entité responsable du remboursement, des actifs sous-jacents ou de l’évolution du contexte économique ou politique, de la situation de l’émetteur ou d’autres conditions, ou à la perception à l’égard de ces facteurs. Certains types de titres de créance peuvent être plus sensibles à ces facteurs, et donc plus volatils. Par ailleurs, les titres de créance comportent des risques de taux d’intérêt (habituellement, quand les taux d’intérêt grimpent, les cours baissent). Par conséquent, la valeur du portefeuille pourrait diminuer en période de hausse des taux d’intérêt.
Les marchés émergents peuvent présenter moins de structure, de profondeur et de surveillance en ce qui concerne la réglementation, les opérations et les dépositaires, ainsi que plus d’instabilité politique, sociale, géopolitique et économique que les marchés développés.
La diversification ne garantit pas un gain ou une protection contre les pertes.
La normalisation actuelle de la corrélation entre les obligations et les actions
Nous avons largement dépassé le sommet de la corrélation entre les obligations et les actions. Deux régimes macroéconomiques puissants qui ont dominé au cours des dernières années peuvent expliquer pourquoi la corrélation entre les obligations et les actions a atteint un sommet il y a un certain temps. Tout a commencé par le soi-disant régime de « crainte de la Fed », lorsque les banques centrales ont relevé massivement leur taux directeur, ce qui a perturbé les marchés mondiaux des titres à revenu fixe et des actions. Cette période, qui s’est terminée en décembre 2023 par un changement de cap de la Fed vers une politique conciliante, a été caractérisée par une forte corrélation entre les obligations et les actions. Puis, un régime idéal a suivi, stimulant cette fois-ci le rendement des marchés des titres à revenu fixe et des actions, car les banques centrales ont adopté une approche conciliante et l’appétit des investisseurs s’est fortement redressé. Cela a entraîné un sommet dans la corrélation entre les actifs. Le nouveau régime macroéconomique est toutefois très différent. Il est caractérisé par d’importants risques à l’échelle mondiale, une incertitude politique accrue et une volatilité macroéconomique élevée. Ce nouveau régime offre des signaux précurseurs indiquant que la corrélation entre les obligations et les actions s’apprête à diminuer.
Les titres à revenu fixe devraient retrouver leur statut de facteur de diversification de portefeuille. Pour la suite, nous croyons que les titres à revenu fixe sont en bonne position pour offrir des caractéristiques défensives attrayantes dans un contexte macroéconomique et de marché plus complexe. La normalisation accrue de la corrélation entre les actifs devrait faciliter le tout. Quelle que soit la direction que prendra la corrélation à l’avenir, il est également important de souligner que les titres à revenu fixe peuvent être une catégorie d’actif efficace pour la gestion de la volatilité. Il est peu probable que le rendement des titres à revenu fixe soit attribuable à la compression des taux ou des écarts de taux, mais le portage, qui atteint des sommets historiques, pourrait être en mesure d’offrir une base solide pour les rendements attendus. Parallèlement, en ce qui concerne les actions, le rendement a été particulièrement robuste au cours des derniers mois, mais on craint de plus en plus que le marché se concentre uniquement sur un scénario parfait, d’autant plus que la croissance des ratios est actuellement le principal facteur de rendement. Bien que la hausse des taux d’intérêt constitue toujours une menace pour une hausse de la pondération des titres à revenu fixe, nous croyons que le contexte économique mondial actuel, marqué par un assouplissement de la politique monétaire et des taux de portage attrayants, devrait aider à compenser et à atténuer toute volatilité des taux. Dans ce contexte, les titres à revenu fixe sont prêts à offrir une couverture du risque lié aux actions.
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Les conditions de succès sont réunies pour les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale
Deux attributs clés : la diversification mondiale et l’exposition aux devises. L’une des principales leçons que nous avons tirées de l’expérience de 2025 jusqu’à présent est l’importance de la diversification mondiale. Les investisseurs mondiaux surpondéraient peut-être les États-Unis en raison de l’exceptionnalisme perçu de ce pays, mais ce scénario a connu des difficultés importantes lorsqu’il a déclenché une guerre commerciale. L’autre événement important est la fin du cycle du dollar fort, qui témoigne en partie d’une nouvelle allocation mondiale des capitaux au détriment des États-Unis. Dans ce contexte, nous croyons que les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale sont en position idéale pour tirer parti de ces deux forces du marché. Ces titres offrent une importante diversification géographique. En effet, le principal indice de référence, l’indice J.P. Morgan GBI EM Diversified, comprend 19 pays répartis en Asie, dans la région de l’EMOA et en Amérique latine. Plus important encore, même si la conjoncture macroéconomique mondiale demeure essentielle pour cette catégorie d’actif, les facteurs macroéconomiques locaux, en particulier la politique des banques centrales et l’inflation nationale, ont tendance à avoir une incidence majeure sur le rendement des marchés locaux. Parallèlement, en ce qui concerne l’exposition aux devises, l’une des principales caractéristiques des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale est évidemment le risque de change intégré dans les marchés émergents. Il y a donc des moments où il faut être très prudent à l’égard de ces titres. Mais lorsque le dollar faiblit, comme c’est le cas à l’heure actuelle, les conditions de succès sont réunies pour qu’ils performent bien.
L’attrait des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale. L’endroit où trouver des taux réels attrayants se situe, selon nous, dans les titres de créance des marchés émergents en monnaie locale. Les taux réels des marchés émergents s’établissaient à plus de 3 % à la fin de mai. Il s’agit de plus du double des rendements produits par les marchés développés (selon un panier de référence composé aux deux tiers des taux des obligations du Trésor américain et au tiers des taux des obligations). Non seulement les taux sont-ils intéressants, mais il existe également un important potentiel de compression des taux compte tenu de l’ampleur des réductions de taux attendues sur les marchés émergents. En effet, de nombreuses banques centrales des marchés émergents sont toujours résolument en phase d’assouplissement, de l’Amérique latine à l’Europe centrale (moins en Asie en ce moment), ce qui signifie que les données fondamentales en monnaie locale des marchés émergents sont favorables. Dans l’ensemble, les trois composantes du rendement des titres de créance des marchés émergents en monnaie locale vont toutes dans la bonne direction pour que cette catégorie d’actif continue de produire des rendements attrayants au cours de la période à venir : des taux attrayants, une compression des taux et, finalement, une appréciation du taux de change dans un scénario de dépréciation du dollar américain. Nous demeurons toutefois à l’affût de toute hausse du dollar ou de tout choc naissant de la croissance qui nuirait à l’appréciation du taux de change des marchés émergents.
MESURES À ENVISAGER |
Difficultés liées aux titres de créance privés
Une pondération des titres de créance privés est logique dans une répartition de l’actif stratégique plus large. Les avantages des titres de créance privés sont maintenant bien connus. Ces titres offrent des avantages sur le plan de la diversification et produisent des taux qui ont tendance à être plus intéressants que ceux des marchés des titres de créance publics, tout en offrant une volatilité plus faible, même si nous pouvons soutenir que cette volatilité moindre reflète l’absence d’évaluation en temps réel et pourrait dissimuler un niveau de risque sous-jacent plus élevé. Ils donnent également accès à des stratégies de prêt spécialisées, comme les prêts directs, le financement mezzanine, les titres de créance immobiliers ou ceux de sociétés en difficulté. Ces stratégies comprennent souvent une personnalisation et des modalités qui peuvent être négociées sur mesure pour répondre à des objectifs de risque-rendement précis. Finalement, les titres de créance privés peuvent également être perçus comme une couverture efficace contre l’inflation compte tenu de la grande proportion de transactions comportant des taux variables. Les titres de créance privés ont pris de l’ampleur en tant que catégorie d’actif à la suite de la crise financière mondiale. Depuis, ils ont connu une croissance exponentielle pour atteindre un actif sous gestion estimé à environ 1 200 G$ US2.
La catégorie d’actif est devenue plus saturée en raison de son récent succès, ce qui entraîne deux conséquences interreliées. Premièrement, il est devenu plus difficile d’investir des liquidités, car la concurrence pour trouver des occasions de prêt privé a augmenté. Cette situation a non seulement entraîné une hausse des liquidités, mais elle pourrait aussi nuire aux rendements attendus pour cette catégorie d’actif au cours de la période à venir. Bien que nous puissions encore tenir compte d’une prime d’illiquidité, nous sommes d’avis qu’elle est maintenant beaucoup plus faible qu’avant. Il convient de noter que les fonds à capital fixe de titres de créance privés ont inscrit un rendement annuel de 6,9 % en 2024 selon l’indice MSCI Private Capital Universe, soit un rendement inférieur d’environ 130 pb à celui de l’indice US high yield l’an dernier3.
L’accent mis récemment sur le risque de liquidité devrait causer des difficultés aux titres de créance privés à l’avenir. Ces derniers sont beaucoup moins liquides que les titres à revenu fixe publics, car ils ne sont pas négociables par des moyens conventionnels et sont beaucoup moins transparents que les titres de créance publics. La crise des régimes de retraite au Royaume-Uni en 2022 et les tensions bancaires aux États-Unis et en Europe en mars 2023 nous ont rappelé que la saine gestion du risque de liquidité est un pilier important de tout processus de placement. Autrement dit, la gestion de la liquidité est maintenant une priorité pour les investisseurs mondiaux. Dans des conditions de marché extrêmes, il peut être très difficile de gérer le coût d’une renonciation à la liquidité du portefeuille. Dans cette optique, nous croyons qu’une surpondération des titres de créance privés pourrait être plus difficile à justifier, surtout pour les investisseurs qui ont d’importants besoins de liquidité. En revanche, les titres à revenu fixe publics représentent une option bien plus intéressante pour maintenir une liquidité adéquate du portefeuille.
ACTIONS TO CONSIDER |
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1 Sources : Bloomberg et MFS. Indice Bloomberg US IG credit. Écarts = écarts rajustés en fonction des options. Les écarts rajustés sont estimés en soustrayant la prime à l’échéance des taux pour tenir compte de la variation du risque de crédit. Données au 30 mai 2025.
2 Sources : Calculs de l’auteur selon la BRI et Pitchbook. Données au 31 décembre 2024.
3 Sources : Bloomberg et MSCI. Données annuelles au 31 décembre 2024. Capital privé = indice MSCI Private Capital Universe. Oblig. amér. rend. él. = indice Bloomberg US High Yield.
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