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Comment se sont comportés les indices à faible volatilité pendant les baisses des marchés?

Nous examinons le comportement des actions à volatilité minimale et à faible volatilité au cours des 20 dernières années, compte tenu des marchés boursiers relativement vigoureux, et le rendement de ces actions à faible risque lors des replis passés.

Vu la rapidité, la gravité et la nature arbitraire du repli engendré par la COVID-19 en 2020, les investisseurs pourraient croire que les stratégies à faible volatilité n’ont pas offert la protection attendue contre les baisses dans ce type de contexte de marché. Depuis longtemps, les marchés boursiers enregistraient d’excellents rendements, alimentés par la faiblesse des taux d’intérêt et les politiques monétaires expansionnistes. Les indices MSCI Monde tous pays et S&P 500 ont dégagé des rendements positifs pendant 15 des 20 dernières années et de plus de 15 % pour la moitié de ces années. À une époque où des acronymes comme TINA (there is no alternative to equities, en français « rien ne peut remplacer les actions ») avaient la cote, il est raisonnable de supposer qu’une stratégie plus défensive aurait été à la traîne. Dans le présent article, nous comparerons la performance des indices MSCI Monde tous pays et S&P 500 à celle de leur indice de volatilité minimale ou de faible volatilité pendant certaines périodes de baisse afin de nous aider à comprendre comment les indices à faible risque se sont comportés et s’ils ont su garder le rythme pendant les 20 dernières années marquées par l’appétit pour le risque.

Les figures 1 et 2 montrent le rendement cumulatif sur 20 ans des deux indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière et de leur pendant de volatilité minimale. Compte tenu des solides rendements des marchés boursiers au cours des deux dernières décennies, il est surprenant de voir que l’indice de volatilité minimale s’est comporté presque aussi bien que l’indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière, malgré un profil de risque plus faible.

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La raison pour laquelle les actions à faible volatilité peuvent suivre le rythme de l’ensemble du marché réside dans l’importance accordée à la protection contre les baisses, ou au fait que les pertes sont limitées lors d’un repli du marché. À titre d’exemple, prenons l’exemple stylisé présenté à la figure 3. Au T0, un actif vaut 100 $. Si cet actif perdait 50 % de sa valeur au T1, il vaudrait 50 $. Pour revenir à sa valeur initiale, de combien aurait-il besoin d’augmenter? De cent pour cent. Ce calcul simple aide à expliquer comment une stratégie plus défensive peut suivre le rythme au cours d’un cycle de marché.

La capacité de suivre le rythme des indices diversifiés sur une base cumulative dans les différentes conjonctures de marché est une caractéristique importante des actions à faible volatilité, mais les investisseurs se demandent peut-être dans quelle mesure elles offrent une protection contre les baisses. La figure 4 présente toutes les ventes massives sur les marchés mondiaux de plus de 15 % depuis octobre 2007. Les stratégies de volatilité minimale ont-elles toujours résisté aux baisses du marché conformément aux attentes? Pas nécessairement. Toutefois, en termes absolus, elles ont reculé moins que l’indice de référence pondéré en fonction de la capitalisation boursière les sept fois. Si nous utilisons un ratio d’encaissement des baisses de 75 % ou moins comme attente raisonnable d’une stratégie à faible volatilité à long terme, mais surtout lors des baisses extrêmes des marchés, nous constatons que l’indice de volatilité minimale s’est très bien comporté, à l’exception du délestage engendré par la COVID-19 au début de 2020. Nous sommes d’avis que ce type de baisses inhabituelles est l’exception et non la règle. Lors des six autres périodes, la baisse moyenne a été de 52 % de l’indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière.

La figure 5 présente une analyse semblable de l’indice américain à faible volatilité et montre dans quelle mesure il a reculé par rapport à l’indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière, tant sur le plan relatif que sous forme de pourcentage. Nous observons un résultat similaire aux États-Unis, où l’indice de faible volatilité a été moins touché par la baisse que l’indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière au cours de quatre des cinq périodes; la baisse entraînée par la COVID-19 constitue l’exception. Au cours de cette courte période, les secteurs qui affichaient habituellement une faible volatilité sont devenus beaucoup plus volatils, tandis que ceux dont la volatilité attendue était plus élevée, comme les technologies, étaient considérés par les investisseurs comme défensifs dans la nouvelle réalité du travail à distance. Nous sommes d’avis que le contexte de marché au début de 2020 était très inhabituel d’un point de vue historique et qu’il était largement imputable à la conjoncture économique particulière qui prévalait à ce moment-là. 

En conclusion, nous croyons que les stratégies à plus faible risque mises en évidence par les indices de volatilité minimale et de faible volatilité ont réussi à suivre le rythme des indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière, tout en répondant aux attentes et en offrant une protection contre les baisses dans les périodes de repli les plus fortes; le repli au début de 2020 est l’exception. Nous estimons qu’une approche de placement à faible volatilité peut procurer de solides rendements ajustés au risque et offrir un parcours moins cahoteux vers une appréciation du capital robuste à long terme. Sur un cycle complet de marché marqué par des hauts et des bas, un portefeuille à faible volatilité qui évite les pertes importantes devrait cumuler le capital à un taux plus élevé et, ce faisant, il pourrait « gagner en ne perdant pas ». 
 

Notes

1 Source : Factset, au 31 décembre 2022


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